"What thou lov’st well is thy true heritage"
"Ce que tu aimes bien est ton seul véritable héritage"
Ezra Pound, "Canto 81"
Etre actrice et spectatrice, être avec mais sans, comprendre et découvrir, survivre pour mourir avec. Se demander si l'on doit s'élever, s'ériger contre et se définir par son vécu, ses obstacles et ses tragédies.
Cette pièce est un hommage à l'amour. La maladie s'y insinue parfois jusqu'à tout emporter mais ce sont la vie et les combats (ou leur absence) de chacun qui en sont les moteurs. Nous vibrons avec les acteurs qui savent incarner l'essence de ces personnages aujourd'hui disparu et nous regrettons avec eux leur absence.
Le théâtre est par à coup colonisé par la danse, le chant, l'acrobatie ou le cinéma. Ecrite par chapitre, parfois enfouie sous des centaines de pages, "Les idoles" nous plonge aussi dans la littérature. Les arts se mêlent comme leurs défenseurs qui partagent leurs vie et leurs envies avec nous.
Je voudrais être née plus tôt, les rencontrer au sens si parfaitement décrit par Hervé Guibert. Mais parce que j'arrive après, leurs mots me semblent se mettre en résonance avec mon histoire et celle de notre société.