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Au fil de la saison

Chroniques et critiques de théâtre, musique, cinéma, et art vivant en général. Mon but : vous faire vivre avec moi les sensations procurées par ces spectacles et vous donner envie de vous y plonger.

Saison 2017-2018 au Parvis : En bref (Novembre-Décembre)

Lady Sir (Rachida Brakni et Gaëtan Roussel) : un concert formidable mené par deux artistes accomplis. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant d'être envoûtée par le chant. Ne sachant quoi ajouter, je vous laisse profiter...

Shabaka Hutchings & The Ancestors : un concert d'une folle énergie, une musique jazz empreinte de sonorités africaines. J'ai particulièrement en tête cette chanson où l'on entend, répétées encore et encore comme des mantras :  "In the burning of the republic of the mind and not the republic of the heart, we need you people.","You cannot possess the earth, the earth possesses you","The gods abandoned this species who doesn’t even know why it’s here.","We need to feminise our politics.","Black lives matter. Black lives matter.". De la musique donc, et des messages !

"Villa" de Sarah Siré : Cette pièce questionne l'avenir de la villa Grimaldi, théâtre d'horreurs absolues, au Chili. C'est aussi une réflexion sur la mémoire, la transmission, et l'ensemble des sites reliés à des atrocités par delà la monde. 3 jeunes femmes s'affrontent, se dévoilent, s'interpellent. Pourquoi sont-elles investies de la mission de décider ? Un vote unanime doit ressortir. Chacune expose son point de vue, sa vision : la raser pour en faire un jardin avec une plaque commémorative, conserver les murs et en faire un musée présentant chaque personne passée par cet enfer au travers d'une expérience technologique de pointe, la rénover à l'identique et faire vivre une expérience sensorielle puissante au visiteur au travers des odeurs, des hurlements, de l'enfermement...

Une pièce forte, un questionnement universel, pas de réponse unique...

"Le sec et l'humide" de Guy Cassier : Une expérience troublante que celle de cette conférence théâtralisée. Le thème : la structure du langage de Léon Degrelle avec cette mise en opposition du corps sec, rigide et droit (vu comme beau et associée au corps athlétique fantasmé par les nazis) et de l'autre la mollesse, la paresse et l'humidité de l'homme qui ne sait pas se tenir, qui se laisse aller. Cette pièce commence comme une conférence très classique quoique bénéficiant d'un important équipement sur scène (radio, caméra, projecteur...) savamment disposé. Par la suite, la voix de Léon Degrelle, les effets sonores, la mise en scène prennent plus de place et l'on se retrouve immergés, ballottés et conquis par l'intelligence de ce travail.

"Blockbuster" du Collectif Mensuel : un divertissement bien sûr puisque l'on nous propose d'assister en direct au doublage d'un film, film monté avec les morceaux de beaucoup d'autres classiques hollywoodiens et faisant ainsi apparaître sur la scène du Parvis Brad Pitt, Julia Roberts, Sean Penn ou encore Tom Cruise. Ce n'est pas sans rappeler "La classe américaine". L'histoire tourne autour de la lutte contre le capitalisme sur le mode parodique. Une pièce savamment ficelée où les déplacements des comédiens et musiciens semblent presque chorégraphiés. Un excellent moment !

"Nua" de Gisela João : Cette chanteuse s'est destinée au fado, chant traditionnel portugais, et grand bien lui en a pris. En 1h, elle nous présente l'étendue de cet art et nous démontre que le fado, souvent associé à la tristesse, est aussi un chant de joie, d'amour, de nostalgie... C'est un chant de l’émotion. Un très beau moment à l'approche des fêtes !

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